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Comme toutes les associations, les Restos du cœur ont dû s’adapter durant cette année marquée par la crise sanitaire. S’ils s’attendent à une hausse du nombre de bénéficiaires, pour l’instant, l’augmentation est contenue.
« Sur le premier confinement, cela a été très compliqué pour différentes raisons. Certains centres ont perdu 40 % de leurs bénévoles, ceux qui avaient plus de 70 ans, ceux qui étaient considérés comme personnes fragiles… Et il fallait adapter le modèle d’organisation. On a mis trois semaines pour rouvrir l’ensemble des centres » note Jean-Marc Prot, président des Restos du cœur du Rhône. Motif de satisfaction : le camion du cœur, qui accueille du lundi au vendredi quelque 150 personnes à Villeurbanne et distribue des repas chauds, ne s’est lui jamais arrêté.
Les Restos se sont concentrés sur l’alimentaire et ont dû mettre en sommeil plusieurs activités d’aide à la personne qui vont reprendre progressivement. Les bénévoles sont aujourd’hui revenus. La crise a aussi permis de recruter de nouvelles personnes qui étaient au chômage partiel, ou des étudiants.
Dans le Rhône, du 1er mai 2019 au 30 avril 2020, 3,95 millions de repas ont été servis (+9,5 %). Plus de 30 000 personnes ont été accueillies lors de la précédente campagne d’hiver, 26 000 lors de la campagne d’été.
« On n’a pas connu une forte augmentation du nombre de bénéficiaires. On est dans les 6 %, mais on s’attend à une recrudescence au fur et à mesure des conséquences économiques de la crise », souligne Jean-Marc Prot.
« Il y a des familles qu’on n’a pas forcément retrouvées. Des associations ont pris le relais dans certains quartiers, on a perdu pour un temps certaines personnes, mais on est en petite progression parce qu’on a eu des gens de la nouvelle précarité : des personnes qui ont perdu leur boulot et des étudiants.»
Parmi les projets, l’un devrait aboutir dès mi-janvier. « On aimerait ouvrir le centre de Maisons Neuves à Villeurbanne le samedi matin à destination uniquement des étudiants, l’idée étant de faire en sorte d’apporter une solution particulière à ce public », met en avant Jean-Marc Prot. Il s’est rapproché des étudiants de Gaelis, qui gèrent les deux épiceries solidaires de Lyon 1 et Lyon 2 pour qu’ils s’associent à cette distribution.
C'était il y a 35 ans, nos 1ers centres dans 18 villes. Auj. il y a près de 2 000 centres dans toute la France, plus des distributions d'aide alimentaire dans la rue, pour aider celles et ceux qui comptent sur nous, qui comptent pour nous.
— Les Restos du Coeur (@restosducoeur) 21 décembre 2020
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L’une des priorités des Restos est de trouver des locaux pour abriter son siège départemental et le centre de distribution de Lyon 7e, actuellement situés à l’espace Henry-Vallée.
« On a re-signé un bail précaire. D’ici 18 mois, il faut qu’on ait trouvé une solution pour un local couvrant Lyon 7e et Lyon 8e » insiste Jean-Marc Prot. 600 à 700 familles fréquentent ce lieu. À Villeurbanne, où est installé le plus gros centre du Rhône - il accueille un millier de familles - une réflexion est menée avec la mairie pour de nouveaux locaux. Le dépôt logistique des Restos de Bron doit aussi déménager.
« On est à la recherche de budget pour financer le déménagement et la remise à niveau de notre matériel », indique Jean-Marc Prot. Avis à d’éventuels mécènes, l’association doit renouveler une partie de son parc de camions, de chariots élévateurs et les chambres froides. Elle est aussi à la recherche de financement pour mettre en place un camion itinérant pour des distributions alimentaires dans le nord ouest du département.
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