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« En 15 ans, Virginie et Philibert Varenne sont devenus de véritables acteurs du quartier. Ils ont su réinventer la Maison des canuts et lui ont donné une ampleur extraordinaire », confie David Kimelfeld, maire du 4e et président de la Métropole devant les élus, commerçants et acteurs de la filière textile réuni pour saluer le travail accompli par les deux dirigeants.
« Un large mouvement citoyen en 2003 pour sauver la Maison des canuts alors en dépôt de bilan »
Depuis leur installation en novembre 2004, le couple affiche en effet un bilan séduisant. En grandes difficultés financières en 2003, avec un trou de 250 000 euros, la Maison des Canuts est devenue aujourd’hui l’un des 10 sites les plus visités de Lyon, « le plus visité au m² », aime à dire Virginie Varenne. Les chiffres parlent d’eux-mêmes quant au redressement réalisé : 13 734 visiteurs en 2005, 42 382 en 2018. « Ce n’était pas gagné d’avance se souvient la directrice des lieux. Un large mouvement citoyen s’est mobilisé en 2003 pour sauver la Maison des Canuts alors en dépôt de bilan. Le bailleur social Salvel a racheté les locaux et la mairie du 4e tout le matériel et les cinq métiers à tisser susceptibles d’être revendus aux quatre coins de la planète. Un musée japonais souhaitait en effet acquérir une partie de ce patrimoine lyonnais ».
Un appel à projet est alors lancé. Virginie et Philibert Varenne , à l’époque fabricants d’écharpes, de foulards et de tissu d’habillement, déposent leur candidature. Celle-ci est retenue parmi les neuf dossiers en lice. Le couple d’entrepreneurs rachète alors le fonds de commerce. L’aventure peut débuter. Ils commencent par remettre en fonctionnement tous les métiers à tisser « en piteux état », améliore l’organisation des visites guidées , réactive la communication et développe les bambanes des traboules de la Croix-Rousse animées par l’historien Robert Luc.
En 2008-2009, la Maison des canuts s’agrandit, crée deux nouvelles salles d’expositions, une salle de conférences et une boutique. L’année suivante, le lieu se dote d’une scénographie. Diaporamas et panneaux traduits en quatre langues sont mis en place.
En collaboration avec les manufactures croix-roussiennes Prelle et Tassinari-Chatel, la Maison des canuts n’a cessé, par ailleurs, de tisser des étoffes exceptionnelles à destination de Dresde en Allemagne ou de Fontainebleau.
Pratique : Maison des canuts, 10/12 rue d’Ivry. Lyon-4e. Tel : 04 78 28 62 04. Site : www.maisondescanuts.fr
Philéone, la jolie marque « propre » de la Maison des canuts
La Maison des canuts permet de découvrir cinq siècles de soierie lyonnaise. « Lieu d’interprétation du patrimoine », elle comprend un atelier de tissage qui accueille de nombreuses visites commentées, une boutique, une salle de conférence et trois salles d’expositions portant sur la révolte des canuts, l’invention du métier à tisser Jacquard, l’organisation de l’industrie de la soie lyonnaise et la fabrication des fils de soie et des fils d’or et d’argent.
Habituée à travailler pour d’autres marques, la Maison des canuts a franchi le pas et présente dorénavant sa propre marque, Philéone. Virginie et Philibert Varenne ont profité de cette soirée anniversaire pour annoncer officiellement le lancement de cette nouvelle griffe lyonnaise.
La marque Philéone propose à des prix raisonnables des créations exclusives, soie, laine ou coton toutes fabriqués en Rhône-Alpes.
La boutique s’ouvre également à la vente en ligne.
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